Les Monts-Valins
Alors ça pour avoir du fun, on en a eu au Parc des Monts-Valins. Enfin la nature est partout autour de nous. Perché sur les hauteurs du Saguenay et difficile d’accès car la route n’en est pas une, le parc nous montre son immensité. On se sent tout petit. Cela nous réjouit tout juste arrivés à l’accueil. Alors on réserve deux nuits sur un emplacement de camping isolé tout près d’une petite plage qui donne sur la rivière où nous prendrons déjeuner, diner et souper pendant notre séjour. Le cadre est idyllique. Le lendemain matin à la fraiche, on se lance dans un défi périlleux, une longue ballade en canot sur la rivière. La première heure de canot est plutôt relax, on se perd un peu dans nos trajectoires, c’est aussi ça le tourisme non ? On ne croise pas grand monde, c’est bien ! Arrivés pour la pause lunch chez nos amis les moustiques dans un petit coin où on pense que la civilisation n’est jamais parvenue, on se repose un peu, on prend un peu le soleil et il est temps de faire le chemin retour vers le camp. Mais voilà, le ciel se couvre dangereusement. On a tout juste le temps de faire une cinquantaine de mètres sur notre embarcation que c’est le déluge sur nos têtes et dans le canot. Bon, c’est pas grave, la pluie ça ne nous fait pas peur, mais quand même, c’est quoi cette tempête soudaine et juste au moment où on doit franchir une demie douzaine de barrages de castors. Tu parles d’une aventure, la température a chuté d’un seul coup et on s’empresse de pagayer de toutes nos forces pour ne pas trainer et franchir les barrages le plus vite possible. Heureusement pour nous, c’était une averse d’un bon gros quart d’heure. Mais nos affaires sont trempées et la douche a été gratuite pour le coup. Arrivés au camp on rend le canot et on se sèche. Que peut-on faire maintenant ? Le parc des Monts-Valins est constitué de nombreux lacs tous plus beaux les uns que les autres, alors pourquoi pas s’aventurer (en voiture cette fois) vers celui qui, sur la carte, nous semble le plus large et où les activités sont les plus diversifiées ? Sûrement qu’on y trouvera du monde. Mais voilà, sur le trajet d’une bonne demie heure à rouler à 15 km/h une seconde averse nous tombe sur le crâne. Chanceux d’être dans la voiture cette fois-ci on rigole pas mal lorsqu’on croise quelques randonneurs surpris par la douche spontanée. Inutile de dire qu’avec un temps pareil on n’a pas vraiment eu le temps de gouter l’eau du lac. Le plus marrant c’est que malgré les averses à répétition, le lendemain matin on ne pourra pas se laver dans les sanitaires du camp car les orages auraient fait sauter une ligne électrique ou quelque chose dans le genre, et du coup plus d’eau, plus de lumière, plus de café non plus, la fin du monde quoi !!! Cette journée se termina un peu moins humide au bord de la rivière où nos tentes sont plantées. Le lendemain donc, pas de toilette, pas de café, on ne traine pas. Aujourd’hui c’est la grosse randonnée, celle qui prend plusieurs heures et qui va nous faire suer. En effet, c’était long et il faisait chaud dans des habits longs. Mais le paysage, tellement fabuleux au plus qu’on prenait de l’altitude, que le mal aux jambes je ne le sentais plus. L’ascension se fait très calmement mais sûrement, un peu comme un pèlerinage vers les hauts jardins du paradis. Et oui, tout ça pour dire que la vue sur l’ensemble du parc est à couper le souffle…